le Cirque du Gamin en vadrouille : l’itinérance indépendante
Bien qu’ayant toujours eu un port d’attache ouvert au public, Le Cirque du Gamin tente de maintenir vivante son itinérance
Le Cirque du Gamin est né en 2003 sur la petite commune rurale de Landrais (17 290) puis s’est établi de 2006 à 2014 à Tonnay Charente (17 430) et il a posé ses valises finalement à Saint Jean d‘Angély (17 400).
Depuis sa création, la petite troupe a toujours travaillé sous chapiteau avec une attention particulière aux territoires ruraux. Notre rêve de cirque est né du désir de dresser le chapiteau dans les villages ruraux et excentrés par rapport à l’offre culturelle des grandes villes. Un chapiteau, c’est un lieu culturel itinérant, mouvant : peu importe le nombre de kilomètres parcouru : l’important est d’aller là où sont les spectateurs de la Région Poitou Charentes : petits villages et gros bourgs, festivals associatifs locaux, établissements scolaires.
Et puis, un jour de 2007, à l’occasion d’un lointain déplacement dans les marais de la Brenne (36), la rencontre inattendue avec la Scène nationale Equinoxe ouvre les portes du Berry : Châteauroux, festival des Liztomanias, fête écolo du Poinçonnet… l’âne Grand Noir du Berry découvre son cousin Baudet du Poitou ! Alors, la joyeuse bande trace un peu plus sa route en Région Centre : pays Lochois, Chinonais. Un coup dans le Limousin, auprès du réseau des agriculteurs bio, avant de repartir dans les écoles de Gironde. En 2012, on pousse même jusqu’au Mans… long trajet pour Gamin ! et que dire d’Aurillac !… vraiment trop long… Heureusement que le fier petit convoi rouge klaxonne lui aussi quand il croise les gros Pinder et autres Bouglionne : y a pas de raison !
Mais l’itinérance a un coût… alors le Poitou Charentes, la Gironde, le Limousin, c’est bien pour Gamin, et il y a tant de villages à découvrir encore sur ces petites routes… Notre itinérance est faite de rencontres fidèles, de coups de cœur et du militantisme de ceux qui nous accueillent. C’est compliqué d’accueillir un chapiteau, et qui plus est avec deux ânes ! Mais à voir la fidélité de certains organisateurs associatifs ou scolaires, il faut croire que vouloir s’adresser à tous, petits, grands, campagnards ou citadins, et ramener le cirque et sa belle simplicité au cœur du village et de la cité est un rêve partagé.
Et la piste peut malgré tout continuer à être le lieu d’une rencontre, d’une émotion partagée, intelligente et solidaire … bref, un spectacle vivant.