« Pied de nez » selon Geneviève, spectatrice du 12 septembre 2015 …
Un clin d’œil au Pied de Nez
Contemporain, du contemporain… voilà ce que Le Directeur demande à deux de ses artistes…
Du lisse ou du choquant, du nouveau en permanence, en tous cas du spectaculaire et du performant, et évidemment tout ça avec du fun et du plaisir…
Les deux se mettent en recherche, tâtonnent, s’égarent dans des voies sans issue, et le vrai ridicule culturel. Jusqu’à ce qu’enfin, se maquillant face à face dans un jeu de miroir, chacun découvre émerveillé son visage de clown à soi dessiné par l’autre.
Alors la poésie, la vraie, entre en jeu : par l’imprévu des animaux – un petit âne gris histrionique accro à la piste, et un immense baudet du Poitou qu’on doit convaincre de vous pousser aux fesses et de se rouler dans la sciure – par la mise en risque des corps, jonglant ou s’enroulant déroulant dans le tissu…imprévu des choses aussi : une carotte récompense coincée dans un tuyau, des couteaux qui semblent avoir une vie autonome…
C’est ça le spectacle vivant : ça vit. Ca invite à inventer sans cesse, à se colleter et à jouer avec les corps et les choses : le tissu qui accroche, l’animal qui a son rythme, la concentration nécessaire au jonglage, l’engagement dans le geste du clown
Pied de nez au calibré, au froid, au mesurable, et à l’esprit de sérieux !